- Page 8

  • Pour beaucoup de personnes handicapées, le confinement c’est toute l’année

    Campagne-maintenant-vous-savez-660x330.png

    Si le confinement a imposé des conditions de vie inhabituelles, celles-ci sont familières à de nombreuses personnes en situation de handicap, privées de liberté de se déplacer 365 jours/an.

     

    Presque deux mois de confinement lié au Covid-19, dans des logements parfois mal adaptés. Peu de liberté d’aller et venir, pas de vie sociale. Le déconfinement n’a pas marqué la fin de ces conditions de vie pour nombre de personnes en situation de handicap. Parce qu’elles y sont confrontées au quotidien, APF France handicap  interpelle le grand public dans sa nouvelle campagne intitulée “Maintenant, vous savez”.

    Un homme observe la rue à la fenêtre de son appartement, tandis qu’une voix off déclare : « Maintenant, vous savez. Vous savez ce que ça fait de ne pas pouvoir aller où vous voulez. » Et quand il la referme, un travelling montre son fauteuil roulant.

    Ne pas sortir de chez soi sauf pour le strict nécessaire : les courses alimentaires. Se retrouver dans l’impossibilité de se déplacer. Garder les enfants à la maison parce l’école ne peut les accueillir. Travailler dans des conditions compliquées ou ne plus pouvoir le faire. Les Français.e.s ont vécu 56 jours de confinement pour cause de coronavirus.

    “Maintenant, vous savez.” : une campagne pour sensibiliser

    Mais pour certain.e.s, cela n’a pas changé grand-chose. En effet, ces conditions de vie inhabituelles n’ont rien d’inédit pour de nombreuses personnes en situation de handicap. Ce sont les leurs toute l’année. APF France handicap a donc choisi de sensibiliser le grand public dans sa nouvelle campagne : « Maintenant, vous savez« , répète la voix-off tout au long du nouveau spot de l’association.

     

    Quand distanciation sociale s’appelle isolement

    Mais que savons-nous donc après cette période d’enfermement contraint ? Qu’il est difficile de voir sa liberté d’aller et venir restreinte. Les personnes handicapées en font pourtant régulièrement la douloureuse expérience. Le manque récurrent d’accessibilité de la voirie et des transports entrave leur mobilité.

    Quand elle se décline 365 jours/an, cette distanciation sociale, formule désormais consacrée par la crise sanitaire, porte un autre nom : isolement.

    Pour une société qui ne laisse personne de côté

    Enfermés à domicile, beaucoup de Français.e.s ont réalisé qu’il n’était pas simple non plus de télétravailler dans des logements parfois mal adaptés. Et encore moins quand il faut garder les enfants à la maison. Hors épidémie, beaucoup de parents renoncent en partie ou complètement à leur travail quand leur enfant handicapé n’a pas accès à l’éducation. Et depuis le déconfinement, certains se voient même privés de retourner à l’école.

    « Cette campagne illustre parfaitement ce pour quoi, au sein d’APF France handicap, nous nous battons : rompre l’isolement des personnes en situation de handicap et rendre leurs droits effectifs, souligne Alain Rochon, son président, dans un communiqué de l’association. Cette crise d’une ampleur inédite doit nous permettre de tirer des leçons pour l’avenir. Pour APF France handicap, il est temps de faire des choix pour l’humain pour construire une société plus juste, apaisée et durable. » Une société qui ne laisse personne de côté et dans laquelle chacun.e est invité.e à s’engager.

  • Perte d'autonomie : création d'une 5è branche de la Sécu ?

    perte-autonomie-creation-5e-branche-secu-12934.jpg

    Le gouvernement ouvre la voie à la création d'une "5è branche" de la Sécu consacrée à la perte d'autonomie dans un projet de loi prévoyant par ailleurs de repousser le remboursement du trou de la Sécu pour faire face aux conséquences du coronavirus.

     

    "La crise sanitaire a mis particulièrement en lumière les limites de notre système de prise en charge des personnes âgées", est-il indiqué dans deux textes (organique et ordinaire) relatifs à la dette sociale envoyés le 19 mai 2020 aux partenaires sociaux et dont l'AFP a obtenu copie. L'exécutif veut donc "mener les travaux conduisant à la création d'un risque spécifique relatif à la perte d'autonomie" et propose de remettre au Parlement "au plus tard le 30 septembre 2020" un rapport sur "les modalités de sa création", qui serait ensuite discuté dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. Si elle était instaurée, cette cinquième branche viendrait en complément des quatre branches existantes (maladie, accidents du travail, retraite, famille) de la Sécurité sociale, pour couvrir les risques de la vie liés à la perte d'autonomie et au handicap.

    Déjà promise par Sarkozy

    Déjà promise -puis abandonnée- par Nicolas Sarkozy, à nouveau évoquée par Emmanuel Macron en juin 2018, cette réforme est freinée par son coût. De 30 milliards d'euros par an (dont 6 milliards de "reste à charge" pour les ménages) les dépenses liées au grand âge pourraient augmenter de plus 9 milliards d'ici 2030, selon le rapport remis l'an dernier par Dominique Libault, président du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFPS). Cette hausse est directement liée au vieillissement des générations du baby-boom: selon les projections démographiques, en 2040, 15% de la population aura plus de 75 ans. Le coronavirus, qui a particulièrement affecté les personnes âgées, a remis en lumière les difficultés du secteur, les professionnels des maisons de retraite et de l'aide à domicile rappelant au chef de l'État son engagement de réforme "grand âge" et réclamant des investissements massifs.

    Concertation avec les partenaires sociaux

    Ce sujet sera au menu du "Ségur de la santé" qui débute le 25 mai, a assuré le ministre de la Santé. Olivier Véran a promis des discussions "sur le financement [de la perte d'autonomie], la méthode, le calendrier, les objectifs principaux", et des hausses de salaires dans les Ehpad. Pour anticiper une hausse des dépenses liées à l'avancée en âge, le projet de loi relatif à la dette sociale prévoit d'ailleurs d'augmenter à partir de 2024 le financement de la dépendance, en réorientant 2,3 milliards d'euros de CSG depuis la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) vers la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui gère les fonds dédiés à la dépendance et au handicap. Il évoque aussi l'ouverture d'une concertation avec les partenaires sociaux et les départements, qui ont la charge d'une partie des dépenses liées à la perte d'autonomie, pour trouver des "conditions de financement à plus court terme".

    + 136 milliards de dette pour la Sécu

    Saluant dans un communiqué "l'augmentation du financement de la dépendance à partir de 2024", la Fnath (association d'accidentés de la vie) a accueilli "avec prudence" la création d'un cinquième risque, "maintes et maintes fois" annoncée. Détérioration de la masse salariale, report de paiement de charges, hausse des dépenses de l'Assurance maladie... Le projet de loi acte en outre que la "crise sanitaire liée au Covid-19 pèse lourdement sur les finances sociales". L'exécutif propose d'ajouter 136 milliards de dette au "trou de la Sécu", dont le remboursement serait repoussé de 2024 à 2033. Pour ce faire, il entend transférer le passif de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), soit les 31 milliards accumulés fin 2019, auxquels s'ajouteraient "au moins 92 milliards pour 2020, 2021, 2022" ainsi que les 13 milliards de dette des hôpitaux dont la reprise avait été annoncée en novembre.
    Le déficit de la Sécu devrait pulvériser tous les records cette année ; le 22 avril, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, évoquait le montant abyssal de 41 milliards d'euros.

  • Comment adhérer à notre association ?

    100763471_10163646464040707_3257182435690938368_o.jpg

    Beaucoup d'entre vous nous demandent comment adhérer à l'association : vous trouverez toutes les informations et modalités sur la page dédiée ➡️ http://bit.ly/2TCFXrS

    Vous souhaitez prendre part à la vie associative ?


    Vous impliquer avec et pour les personnes en situation de handicap ?


    Rallier nos combats pour une société plus inclusive ?


    Participer aux activités organisées par nos délégations partout en France ?

    Que vous soyez en situation de handicap ou pas : rejoignez-nous !