Sport

  • Mondiaux : bilan positif et encourageant pour l'Equipe de France de ski alpin

    BILAN POSITIF POUR LES TRICOLORES !
    Clap de fin des Championnats du Monde de ski alpin et une belle 2e place au classement des nations pour les bleus de la Fédération Française Handisport qui capitalisent 5 titres et 3 médailles d'ARGENT. De bon augure à un peu plus d'1 an des Jeux Paralympiques de PyeongChang 2018 !

    Bilan complet à retrouver sur handisport.org

    1 février 2017

    Le Championnat du Monde à peine terminé, il est déjà l’heure de faire le bilan, à un an des Jeux Paralympiques de Pyeongchang. Avec 5 médailles d’or et trois médailles d’argent, l’équipe de France termine 2e au classement des nations. Marie Bochet confirme qu’elle est la meilleure skieuse de sa catégorie avec 3 titres et 2 médailles d’argent. Le jeune Arthur Bauchet, 16 ans, rentre d’Italie avec deux médailles d’or et une médaille d’argent, il aura particulièrement marqué les esprits.

    CHRISTIAN FÉMY – DIRECTEUR SPORTIF DU SKI HANDISPORT

    « Avec un titre remporté par jour on ne peut qu’être satisfait. L’équipe de France est en plein renouvellement de génération et on se positionne vraiment dans une optique vers les Jeux de Pékin 2022. Marie Bochet réalise encore quelque chose d’exceptionnel. Peu d’athlètes remportent cinq médailles dans un Championnat du monde. Il y a trois mois elle ne savait même pas si elle allait pouvoir participer. Et que dire d’Arthur Bauchet, qui découvre le circuit international il y a un mois et qui est maintenant double Champion du Monde. Nous avons encore beaucoup de travail à faire avec lui, mais on a le droit d’être optimiste. »

    MARIE BOCHET

    « Je tiens avant tout à remercier le corps médical de la Fédération Handisport, de la Fédération de ski  et mon préparateur Loïc le Quellec qui m’ont remis sur pied. Merci aussi aux entraineurs du club d’Arèches – Beaufort et ceux de  l’équipe de France qui en très peu de temps m’ont permis de préparer cette compétition. Il y a une semaine je ne savais pas à combien de courses j’allais participer et dans quel état j’allais être. Je rentre dans le Beaufortin avec cinq nouvelles médailles dont trois titres… comment être déçue ? Sur le géant et le slalom je manque clairement de condition physique et de travail technique, il y a surtout beaucoup de frustration à ne pas avoir les moyens de faire mieux actuellement. Mon adversaire, Andréa Rothfus (All), a fait ce qu’il fallait pour me battre, elle mérite ses deux victoires.»

     

    RÉSULTATS DES BLEUS

    Marie Bochet (Albertville)
    Or :  Descente, Super Géant et Super combiné
    Argent : Géant et slalom

    Arthur Bauchet (Briançon)
    Or : Géant et Slalom
    Argent : Super Géant
    5e : Descente
    8e : Super combiné :

    Jordan Broisin (Lyon)
    14e : Descente et Slalom
    15e : Géant
    16e : Super combiné

    Frédéric François (Grenoble)
    8e : Géant
    9e : Descente , Super Géant et Slalom

    Yohan Taberlet (Morzine)
    6e : Descente
    10e : Slalom

    Résultats complet sur le site de la compétition

  • Jeux paralympiques de 2016

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    Merci Perle Bouge et Stéphane Tardieu : quelle belle médaille de bronze dans cette finale du double mixte aviron !

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  • Jeux paralympiques : pas tous égaux sur la ligne de départ

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    Dans certaines épreuves des Jeux paralympiques, être compétitif implique d’être équipé de prothèses ou de fauteuils très coûteux. Les athlètes des pays moins riches se tournent vers des disciplines où l’importance des aides techniques s’avère moindre.

    Tous les sprinteurs ne luttent pas à lames égales… À 10 000 € la prothèse high-tech, de nombreux athlètes amputés n’ont pas les moyens d’entrer dans la course. Ceux des pays les moins développés, notamment.

    Aux Jeux paralympiques de Londres, par exemple, les finales des 100 m hommes et femmes, catégorie T 42 (amputation d’une jambe au-dessus du genou ou handicap comparable) ne comptaient qu’un seul représentant d’un pays ne faisant pas partie du top 20 des nations les plus riches (une polonaise).

    L'équipe d’athlétisme des Etats-Unis concourt avec des fauteuils conçus par BMW.

    Les athlètes américains sont équipés de fauteuil extrêmement aérodynamiques et légers. © DR

    Des fauteuils designés par BMW pour les États-Unis

    Pour pratiquer une activité sportive, de nombreux athlètes handisport ont, en effet, besoin d’une aide technique – lame, fauteuil roulant… – ou d’un matériel spécifique (handbike, par exemple). Selon leurs moyens financiers ou ceux de leur fédération, les compétiteurs ne disposeront pas de matériel équivalent.

    L’équipe d’athlétisme des États-Unis concourra ainsi à Rio avec des fauteuils conçus spécialement par les designers et ingénieurs de BMW, le partenaire du Comité olympique américain.

    Environnement culturel, économique et social déterminant

    Le sport de haut niveau, qu’il soit pratiqué par des athlètes valides ou en situation de handicap, n’est pas un terrain de jeu aux règles universelles. Les capacités de ces hommes et des ces femmes sont certes importantes mais leur environnement culturel, économique et social constitue également un élément déterminant.

    Tous les pays ne disposent pas d’équipements sportifs, en nombre et qualité équivalents. Certains athlètes peuvent s’entraîner à temps plein quand d’autres doivent concilier vie professionnelle et entraînements, etc. Aux Jeux olympiques, neuf à dix pays trustent donc la moitié des médailles et quinze, les deux-tiers d’entre elles. Les autres se partagent les miettes.

    Aux Jeux paralympiques 2012, sept pays se sont partagé la moitié des médailles

    À ce facteur de concurrence extra-sportive s’en ajoute donc un autre dans le handisport : la possibilité de pouvoir bénéficier d’aides techniques performantes. Les Jeux paralympiques sont-ils alors plus inégalitaires que les Jeux olympiques ? Oui mais guère plus, montre notre analyse statistique des résultats des trois dernières éditions.

    Le nombre de nations se partageant 50 % des médailles est le même (10) aux Jeux olympiques et paralympiques de 2004 et 2008. En 2012, la concentration est supérieure aux JP (7) qu’aux JO (9). La tendance reste sensiblement la même pour le seuil de 66 % des médailles : en 2008 et 2012, le nombre de pays ayant trusté deux podiums sur trois s’avère plus réduit aux JP qu’aux JO (respectivement 12 et 13 contre 16).

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    Des finales bien plus ouvertes au lancer qu’au sprint

    « Dans les pays qui n’ont pas les moyens de financer des aides techniques performantes, les athlètes se tournent vers des disciplines où l’importance du matériel est beaucoup moindre, voire neutre, comme les lancers, par exemple, ou encore l’haltérophilie », explique Julien Héricourt, le directeur sportif de l’athlétisme à la Fédération française handisport.

    À Londres, les finales du lancer de disque en fauteuil (F51-53) rassemblaient des Algériens, Lettons, Tunisiens, Jamaïcains, Indiens, Grecs, Mexicains… Cette spécialisation par défaut contribue à rééquilibrer les chances de médailles des nations n’ayant pas la puissance économique des pays les plus développés.

    Développer l’aide internationale

    Certes, le Comité paralympique international (IPC) mène des programmes d’aide à l’essor du handisport dans les pays en voie de développement. Notamment via sa Fondation Agitos, créée en 2012. « Mais il faudrait intensifier cet effort, plaide Julien Héricourt. C’est une question de volonté politique. Cela serait bénéfique à tous les athlètes car cela permettrait de faire éclore de nouveaux talents et donc d’intensifier la compétition. »

    Aujourd’hui, dans les épreuves de sprint avec lame ou fauteuil, seuls les athlètes d’une petite dizaine de pays peuvent en effet rivaliser. « Et puis, ajoute Julien Héricourt, le mouvement paralympique a vocation à être le plus universel possible. » Franck Seuret