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  • Port du masque et autisme : une contrainte supplémentaire ?

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    Si le port du masque est une contrainte pour tous, il l'est davantage pour certaines personnes handicapées, notamment autistes, pour qui il peut devenir une gêne et un obstacle à la communication. Des dérogations sont néanmoins possibles.

     

    Sensation d'étouffement, buée sur les lunettes, odeurs d'haleine, humidité, irritation, boutons, douleurs de l'élastique sur les oreilles… Le masque, une contrainte pour tous ! Il va pourtant falloir s'y faire. Si, pour le bien commun, la plupart des usagers font contre mauvaise fortune bon cœur, il en est pour qui cet ustensile peut devenir un obstacle, voire un véritable calvaire. C'est le cas de certaines personnes avec des troubles cognitifs, autistiques, psychiques … La difficulté est double : accepter le port du masque lorsqu'on est confronté à une « surcharge sensorielle », liée à une hypersensibilité tactile ou olfactive, mais également parvenir à décrypter les expressions de son interlocuteur.

    Déficit de reconnaissance des émotions faciales

    Si cette problématique a surtout été évoquée pour les personnes sourdes dans le cadre de la lecture labiale, une personne autiste peut, elle aussi, avoir des difficultés à lire sur les visages pour décoder les émotions. « Pour peu que la personne porte des lunettes et c'est mort », s'inquiète Danièle Langloys, présidente d'Autisme France. Selon plusieurs études réalisées à ce sujet (article en lien ci-dessous), elles ont tendance à fixer davantage la bouche que les yeux, « trop complexes à analyser ». « Je n'ai pas l'habitude de regarder les yeux de la personne en face, confirme en effet Natacha, à l'origine du site Comprendre l'autisme. « Elles ont donc peu de points de repère, complète Danièle Langloys, et cette situation rend la compréhension très compliquée ». Dans l'Esat où travaille son fils, les consignes sont drastiques : port du masque, d'une visière et respect des distances. « C'est redoutable et anxiogène, poursuit-elle, et ça ne sert pas à grand-chose car il tripote son masque toute la journée ».

    Avis contraire

    A l'inverse, même si elle admet que, « pour des personnes autistes non ou peu verbales, cela pose certainement un problème », pour Amélie, autiste, le port du masque n'a rien changé. « D'ordinaire, j'identifie très mal les visages et me base davantage sur le timbre ou la coloration de la voix », explique-t-elle. Le masque lui « fournit même une excuse pour ne pas reconnaître les gens ! » Natacha ajoute à son tour, dans le media Slate, avoir dit quatre fois bonjour à des collègues car elle ne les avait pas reconnus. Amélie a néanmoins dû restreindre ses déplacements car le port du masque s'avère « très inconfortable plusieurs heures d'affilée ».

    Dérogations possibles…

    Dans ce contexte inédit, il faut donc s'adapter… Le secrétariat d'Etat au Handicap rappelle que « le port du masque grand public est recommandé pour les personnes en situation de handicap qui le peuvent, en présence d'un professionnel ou de proches au sein des externats (dont les IME) lorsque la règle de distanciation physique ne peut être respectée, à l'exception des enfants qui ne le peuvent pas au regard de leur handicap et de ceux jusqu'à l'âge du collège (11 ans) » (article en lien ci-dessous). Mais une dérogation est possible, dans les cas où celui-ci est obligatoire, comme par exemple dans les transports, pour les personnes dont le handicap le rend difficilement supportable. Elles doivent néanmoins se munir d'un certificat médical justifiant de cette impossibilité. La personne handicapée sera également tenue de prendre toutes les précautions sanitaires possibles. Des visières longues en plastique transparent peuvent être préconisées, même si elles s'avèrent moins protectrices.

    … mais réactions hostiles ?

    Mais ce passe-droit ne risque-t-il pas de créer de l'hostilité de la part des passants, a fortiori lorsque le handicap est invisible ? Danièle Langloys le redoute : « Dans les grandes villes, notamment, le problème va sûrement se poser, et certaines familles vont probablement renoncer à utiliser les transports en commun », même si « ce n'est pas une seule personne qui risque de mettre en danger toute une rame de métro ». Elle déplore que « ce message ait du mal à passer auprès du grand public ». Son fils l'a prévenu : « C'est pas grave, tu paieras l'amende », sourit-elle. Même si Danièle Langloys assure que « ceux qui ont du mal à respecter les gestes barrière sont une minorité », les personnes autistes « ont parfois des soucis pour comprendre l'enjeu sanitaire » et cela « ne va pas être facile sur le long terme ». Laurent Savard, père de Gabin, un ado autiste, fait le même constat : « C'est pas gagné ! », soupire-t-il, avant de se souhaiter « Bon courage ! » (article en lien ci-dessous).

    Des solutions inédites

    Pour faire face à la situation, certains rivalisent d'imagination… En Loire-Atlantique, des éducateurs d'un Institut médico-éducatif (IME) ont imprimé la photo de leur visage sur leur tee-shirt afin d'être reconnus par des enfants touchés par un trouble du développement, « déjà en perte de repères » (article en lien ci-dessous). Une profusion de modèles de masques avec fenêtre transparente a par ailleurs inondé le net. Certains sont en cours d'homologation pour être mis sur le marché mais ils parviendront certainement à ne répondre que partiellement à la question, sans couvrir tous les besoins. S'ils laissent apparaître les lèvres, ils continuent d'occulter une partie du visage, limitant la lecture des expressions faciales. A moins que… A Brest, après avoir testé 70 modèles, deux couturières de l'association Masques à rade ont conçu un modèle totalement transparent. Mary et Rozenn ont déposé un brevet sous la marque « Marozz », contraction de leurs deux prénoms. Des orthophonistes, personnels de crèche et commerçants se sont déjà dits très intéressés.

    Les gestes barrière en Falc

    Deux ergothérapeutes, créateurs de Dev'Ergo, ont par ailleurs mis en ligne huit livrets illustrés afin de « permettre l'inclusion des enfants en situation de handicap en période de crise sanitaire » (lien ci-dessous). L'un d'eux concerne les gestes barrière et le port du masque, offrant des solutions très pratiques : proposer une habituation avec renforçateurs, utiliser des élastiques plus larges, privilégier la visière, accrocher le masque à une casquette… Un document en Falc (facile à lire et à comprendre) détaille toutes les étapes pour faire bon ménage avec ce bout de tissu, avec des arguments valorisants « Ton masque c'est ta tenue de super-héros, tu te protèges et les autres aussi ».

  • Après le Covid-19, le plan national canicule enclenché

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    Alors que l'épidémie de Covid-19 semble s'éloigner, un autre fléau saisonnier pourrait s'abattre sur la France : la canicule. Comme chaque année, le plan national dédié est activé depuis le 1er juin 2020 pour protéger les plus vulnérables.

    Après l'épidémie de Covid-19, la France devra-t-elle bientôt faire face à un autre risque, la canicule ? L'été 2019, marqué par deux vagues, a été classé troisième plus chaud par Météo France, quand l'année 2019 dans son ensemble est la plus chaude enregistrée en Europe. « L'été 2020 devrait lui aussi être chaud, et particulièrement sec », annoncent ses experts, avec des conditions anticycloniques renforcées sur l'Europe, notamment sur le nord-ouest du continent.

    Repenser les pratiques

    Point commun entre ces deux épisodes meurtriers ? Elles ont conduit le pays à repenser ses pratiques, notamment en termes d'accompagnement des populations fragilisées. Depuis la canicule de 2003, qui avait causé près de 20 000 décès dans l'Hexagone, le gouvernement a mis en place un plan national afin de prévenir les effets sanitaires de ces vagues de chaleurs. Comme chaque année, il a été activé le 1er juin 2020, avec son premier niveau de « veille saisonnière ». L'objectif : protéger les plus vulnérables et notamment les personnes handicapées.

    4 niveaux de surveillance

    Comment déterminer un épisode de canicule ? Selon le gouvernement, elle se définit comme un niveau de très fortes chaleurs le jour et la nuit pendant au moins trois jours consécutifs. Deux paramètres sont donc pris en compte : la chaleur et la durée.

    Le plan national canicule (PNC) compte quatre niveaux d'alerte qui correspondent chacun à des actions de prévention et de gestion spécifiques. La surveillance au niveau de la « veille saisonnière » implique la mobilisation en amont des services de l'État en région. Ils mettent en place des actions de prévention et de communication adaptées et renforcées pour la population.

    Un registre des personnes handicapées

    D'après la loi, il incombe à chaque mairie de disposer d'un registre nominatif où sont recensés, s'ils en font la demande, certains publics fragiles. Ces derniers peuvent ainsi bénéficier de l'intervention ciblée des services sanitaires et sociaux. Trois catégories peuvent y figurer, à condition de résider à domicile :
    •    Les personnes âgées de 65 ans et plus.
    •    Les personnes âgées de plus de 60 ans reconnues inaptes au travail.
    •    Les personnes adultes handicapées.

    La demande d'inscription se fait par attestation sur l'honneur et est réalisée soit par la personne concernée (ou son représentant légal) soit par un tiers. Le plan canicule propose également la plateforme téléphonique Canicule info service, accessible au 0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe) de 9 heures à 19 heures.

    Adopter les bons réflexes

    En attendant, quelques réflexes à adopter pour éviter les surchauffes en cas de températures extrêmes :
    •    Boire régulièrement de l'eau
    •    Mouiller son corps et se ventiler
    •    Manger en quantité suffisante
    •    Éviter les efforts physiques
    •    Ne pas boire d'alcool
    •    Maintenir son habitation au frais en fermant les volets le jour
    •    Passer du temps dans un endroit frais (cinéma, bibliothèque, supermarché ...)
    •    Donner et prendre des nouvelles de ses proches.

  • Bon appétit à tous !

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    Recette salée du jour : Galettes indiennes

    Pour réaliser cette recette, vous aurez besoin des ingrédients suivants (pour 2 personnes) :


    - 2 galettes de sarrasin
    - 100g de blanc de poulet
    - 100g d’emmental râpé
    - 100g de champignons de Paris
    - 1/2 oignon
    - 100cl de crème fraîche épaisse
    - 2 cuillères à soupe de poudre tandoori
    - 2 pincées de persil haché
    - Beurre demi-sel
    - Sel et Poivre

    Préparation :
    1 - Dans une poêle, faites revenir le poulet dans du beurre demi-sel et laissez cuire à feux doux.
    2 - Épluchez les oignons et émincez-les.
    3 - Dans une autre poêle, faites revenir les oignons et les champignons avec un peu de beurre demi-sel.
    4 - Une fois que le poulet est cuit, mélangez-le avec la crème fraîche et la poudre tandoori.
    5 - Étalez les galettes préalablement chauffées dans 2 assiettes puis disposez l’emmental râpé, le mélange de poulet tandoori, les oignons ainsi que les champignons.
    6 - Réalisez un pliage simple en triangle.
    7 - Saupoudrez de persil et servez aussitôt.

    Bonne préparation à tous !