Les personnes atteintes d’une maladie chronique doivent solliciter leurs soignants si ces derniers ne l’ont pas déjà fait.
Pour le président de France Assos Santé, il est urgent que le lien entre médecins et patients atteints de maladies chroniques soit rétabli. Sans attendre la fin du confinement. Téléphone et téléconsultations peuvent y aider.
Faire-Face.fr : Vous avez alerté sur le danger des arrêts de suivi médical pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Sur quoi vous êtes-vous basé ?
Gérard Raymond : Sur le retour de médecins nous ayant fait observer qu’ils ne voyaient plus leurs patients.
Les messages invitant à ne pas se déplacer ont été très bien entendus. Au point que plus personne n’a bougé. Mais le Covid-19 n’est pas la seule maladie à soigner. En effet, certaines pathologies chroniques nécessitent des soins quotidiens.
Nous avons mené une enquête et déterminé que 40 % de ces patients ne se rendaient pas dans un cabinet médical par peur d’être contaminés. D’autres invoquaient la crainte d’encombrer les médecins occupés par l’épidémie.
Pourtant, en cas de maladies cardiovasculaires, diabète, chimiothérapie, handicap…, il demeure important d’être suivi.
F-F.fr : Quelles mesures préconisez-vous pour relancer cette prise en charge alors que le confinement perdure ?
G.R : Nous demandons aux médecins libéraux dans leur ensemble, généralistes en particulier, de reprendre contact par téléphone avec leurs patients atteints de maladies chroniques.
Adapter les traitements si besoin
F-F.fr : Pour autant, sera-t-il possible de rattraper le temps perdu ?
G.R : En tout cas, il est important de remettre en place un suivi. Il faut retrouver un parcours de soins plus efficient. D’autant que les conditions de vie en confinement peuvent amener à adapter les traitements. Par exemple, à une moindre activité physique ou à un nouvel équilibre nutritionnel.