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  • Seuls en scène : 4 humoristes pour se marrer pendant le confinement

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    Geoffrey Bugnot, Stéphanie Binon, Guillaume Bats, et Anne-Alexandrine (alias double A), toujours prompts à se donner en spectacle ! 

    Guillaume Bats : humour noir, autodérision et ironie grinçante

    Après avoir assuré les premières parties de plusieurs humoristes, Guillaume Bats, atteint de la maladie des os de verre, a imposé progressivement sa marque de fabrique. La rencontre avec Jérémy Ferrari (on se souvient du sketch L’Adoption pour les nuls) a été déterminante.

    Depuis quatre ans, il se balade de scène en scène et a conquis ses galons de show-man. « Un jour, quelqu’un a dit, ou écrit en commentaire sur les réseaux sociaux : « Quand le rideau s’ouvre, on voit quelqu’un d’handicapé et cinq minutes après, on découvre un humoriste ». Ça fait plaisir. », confiait-il à Faireface.fr en 2017.

    Double A : « prendre à la rigolade » la maladie chronique

    Dans la vie, Anne-Alexandrine, 33 ans, est une jeune femme atteinte de deux pathologies : une dystonie myoclonique* et la sclérose en plaques depuis dix ans. Sur scène, elle devient Double A et porte avec cran un one-woman-show dont elle est l’auteure. Une manière de « prendre à la rigolade » la maladie chronique et son lot de galères au quotidien. 

    Stéphanie Binon : le stand-up en fauteuil roulant

    Tétraplégique depuis l’âge de quatorze ans suite à un accident de gymnastique, Stéphanie Binon relate depuis 2003 ses mésaventures, ses galères, ses coups de cœur dans un blog Handinarystories. Alors qu’elle prend des cours de théâtre depuis quelques années, elle a eu envie d’écrire un One Woman Sit-up show. Un spectacle qui lui ouvre les portes du cercle fermé des humoristes.

    « Ce sont surtout des anecdotes que n’importe quelle femme pourrait vivre au quotidienracontait-elle au site de la RTBFSauf que le fauteuil rend les choses plus compliquées, plus difficiles ou parfois simplement, avec le recul, plus drôles. J’essaie de transformer tout cela et d’expliquer qu’avec le handicap, on devient tout à coup quelqu’un d’un petit peu extraordinaire. »

    Geoffrey Bugnot : il dérape et il aime ça

    Geoffrey Bugnot, tétraplégique, a déjà participé deux fois au festival off d’Avignon avec son spectacle Geoffrey dérape. Un seul en scène en fauteuil roulant. « Ne vous inquiétez pas ça fait 24 ans que j’ai le permis fauteuil roulant. Je maîtrise », prévient le jeune humoriste en faisant son entrée sur un air de Michael Jackson.  Le 8 novembre 2019, il a remporté le prix du jury lors du Festival Humour et Handicap à Épinal (88) organisé par APF France handicap.

     
  • 2020 : covid, une année sans salon du handicap ?

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    Annulations, dates repoussées... Les salons du handicap subissent de plein fouet cette crise sanitaire sans précédent. Au-delà de l'impact économique pour le secteur, ce sont les usagers qui sont laissés à l'abandon. Des raisons de s'alarmer ?

    Traditionnellement, les foires et salons sont l'occasion de rassembler le public et les acteurs économiques d'un secteur d'activité. Celui du handicap n'échappe pas à la règle même si certaines spécificités méritent d'être notées. Mais, dans ce contexte inédit de crise sanitaire, tous ont été déprogrammés ou repoussés.

    Une économie à l'arrêt

    L'économie des aides techniques du secteur du handicap repose essentiellement sur de nombreuses PME (petites et moyennes entreprises) qui, à l'instar de leurs semblables partout en France, rencontrent des difficultés de plus en plus prégnantes. Les modes de diffusions et de ventes, hormis celui du digital, passent par l'accueil en magasin, le rendez-vous dans les structures médico-sociales pour des démonstrations, les visites chez les particuliers avec les ergothérapeutes et les salons. Or les quatre  sont à l'arrêt. Les magasins sont fermés ou en activité réduite, les visites dans les centres interdites ou au compte-gouttes, celles chez les particuliers annulées. Quant aux salons, l'effet est dévastateur car, par définition, un salon est saisonnier, et l'annuler revient à le reporter de plusieurs mois. C'est la décision prise par le groupe Les Echos avec son événement Inclusiv'day qui devait se tenir le 16 juin 2020 et le sera en 2021 (article en lien ci-dessous).

    Et pour les salons Autonomic ?

    Concernant les salons Autonomic, celui de Paris vient d'être repoussé à une date à déterminer, certainement juin 2022, compte tenu de l'alternance avec le salon Handica de Lyon (juin 2021). C'est la conséquence du Covid-19, de l'arrêt de nombreuses entreprises et du souhait de l'Union des fabricants des aides techniques (UFAT) d'annuler la participation de ses adhérents. La décision semble sage. Pour la société organisatrice, Adès, c'est un coup dur. Même si cette entreprise ne publie aucun bilan, de source autorisée, son dernier chiffre d'affaires connu, en 2018, s'élève à 2 220 096 d'euros, ce qui la classe aussi parmi les PME. Heureusement, Adès a toujours eu des marges positives malgré sa discrétion sur ses performances. Gageons qu'elle saura rebondir même si le rachat d'un tiers des parts en 2019 détenues par l'actionnaire fondateur, l'association Actif-Handitec (anciennement Handitec), pourrait fragiliser son actionnariat.

    Des usagers pénalisés

    Mais les principales conséquences sont envers celles et ceux qui sont en phase de changement ou de renouvellement de leurs aides techniques. Ces clients sont privés d'espace pour tester et comparer ce matériel qui contribue à une meilleure autonomie. Le secteur est ébranlé par l'effet domino ; les fabricants ne livrent plus, les prestataires ont un genou à terre, les salons baissent le rideau mais, en bout de chaîne, ce sont les personnes handicapées qui voient leur vie quotidienne un peu plus altérée. Une autre conséquence du Covid 19 dont on parle bien peu !