Depuis plusieurs semaines, un véritable élan citoyen s’est créé, via une pétition, pour demander la non prise en compte des revenus du conjoint/de la conjointe dans le calcul du montant de l’AAH.
Cet élan a été entendu par le Sénat qui a mis la proposition de loi à l’ordre du jour.
Auditionnée à ce sujet aujourd’hui, la Secrétaire d’Etat n’a pas répondu favorablement à l’enjeu de permettre aux bénéficiaires de l’AAH en couple de vivre dignement en étant autonome de leur conjoint·e.
Au-delà de notre désaccord avec cette position, nous estimons que les chiffres qu’elle a avancés méritent une clarification.
Nous regrettons la tendance de la Ministre à opposer les bénéficiaires de minima sociaux entre eux (RSA versus AAH) alors que l’enjeu est bien de permettre à l’ensemble des bénéficiaires de la solidarité nationale de vivre dignement.
Nous rappelons en outre que la majorité des bénéficiaires de l’AAH ne travaillent pas ou de manière résiduelle et que l’AAH est donc avant tout un revenu d’existence. Les réponses apportées par la Ministre confirment bien l’enjeu de sortir l’AAH de la logique de minimum social qui est subsidiaire et palliative.
Nous attendons des Sénateurs qui doivent étudier la proposition de loi le 3 mars en commission des affaires sociales puis le 9 mars en séance publique qu’ils entendent la voix des personnes en situation de handicap, des associations et des citoyennes et citoyens qui demandent la déconjugalisation de l’AAH.