Chers vacanciers,
Face à la crise du coronavirus, nous faisons tout notre possible pour garantir les départs en toute sécurité cet été.
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Un saut de puce pour l’AAH et les pensions d’invalidité, un bond en avant pour l’Asi
Le niveau de revenu garanti par l'Asi est passé à 750 €, soit une hausse 27 à 45 € selon les situations. Le montant de l'AAH a augmenté de 2,7 €, à 902,7 €.
Le 1er avril, le montant de l’AAH a augmenté de 0,3 % à 902,7 €. Idem pour les pensions d’invalidité supérieures à 2 000 €. En dessous, la hausse a été de 0,9 %. Quant à l’Asi, elle garantit désormais un niveau de revenus de 750 € par mois.
Retour aux vaches maigres pour l’AAH. Après deux coups de pouce exceptionnels de 40 € chacun en novembre 2018 et novembre 2019, l’allocation adulte handicapé a connu une hausse de seulement 0,3 % le 1er avril. Son montant est donc passé de 900 € à 902,7 €. Cette traditionnelle revalorisation du printemps ne compense même pas l’inflation (1,1 %).
Une mesure d’économies à 100 millions d’euros
En 2018, le gouvernement avait en effet décidé de désindexer les prestations sociales de la hausse des prix. Et il avait annoncé la couleur : la hausse d’avril serait limitée à 0,3 % en 2020. Cette mesure permet d’économiser 100 millions d’euros selon le Sénat.
Attention, l’AAH étant versée à terme échu, ce n’est que début mai que vous toucherez ces 902,7 €. Ce samedi 4 avril, 900 €, maximum, arriveront sur votre compte en banque au titre de l’AAH de mars.
Deux hausses différentes, mais modérées, pour les pensions
Les pensionnés d’invalidité sont un peu mieux lotis. Eux aussi auraient dû se contenter de la hausse de 0,3 % décidée en 2018. Mais entre temps, la crise des gilets jaunes est passée par là. Et en avril 2019, Emmanuel Macron avait annoncé la réindexation, en 2020, des pensions brutes de 2 000 € mensuels maximum. Les pensionnés percevant au plus 2 000 € ont donc droit à une hausse de 0,9 % ; les autres, à 0,3 %.
27 à 45 € de plus pour les allocataires de l’Asi
Enfin, l’allocation supplémentaire d’invalidité (Asi) a été revalorisée de manière exceptionnelle au 1er avril 2020. Elle garantit un niveau de revenus mensuels de 750 €. Soit 27 € à 45 € de plus par mois, selon la situation des allocataires, comme Faire-face.fr l’avait expliqué dans ce précédent article.
Versement des pensions assuré en avril
Vous n’avez pas pu transmettre votre déclaration de ressources à votre Caisse primaire d’Assurance maladie en mars ? Vu le contexte sanitaire actuel, « l’Assurance maladie s’est organisée pour assurer la continuité de versement des pensions d’invalidité », assure le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées. En clair, vous toucherez votre pension… mais n’oubliez pas d’envoyer votre déclaration dès que possible.
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Report des Jeux Tokyo 2020 : les para-athlètes bouleversés
Les Jeux sont aussi leur rendez-vous et surtout leur seule fenêtre d'exposition aux yeux du grand public. Les athlètes paralympiques doivent également composer avec le report de Tokyo 2020 dû à la pandémie de Covid-19, entre doutes et difficultés.
"Oh les gars réveillez-vous ! Il manque quand même les Jeux paralympiques ! On s'entraîne autant, on fait les mêmes sacrifices, nous aussi on va devoir attendre un an" (ils auront lieu du 24 août au 5 septembre 2021), s'agace auprès de l'AFP le jeune nageur français Théo Curin. Médaillé mondial en 2019 sur 200 m libre, le quadri-amputé, basé à Vichy, est confiné en Lorraine, chez ses parents. "On se pose beaucoup de questions. Dans ma tête j'avais déjà planifié mon année post-paralympique, j'avais des idées, ça redécale tout", dit-il.
Seul moment de reconnaissance
De l'autre côté de l'Atlantique, à Montréal, Aurélie Rivard, triple médaillée d'or en natation aux Jeux de Rio en 2016, s'inquiète. "En général, les Jeux olympiques on s'y intéresse une fois tous les quatre ans, alors c'est encore pire pour les athlètes paralympiques. Personnellement, c'est mon moment pour avoir un peu de reconnaissance, de visibilité, de me trouver d'autres supporters, ceux qui vont rester avec moi pour le reste de ma carrière. C'est vraiment la seule chance pour moi", confie-t-elle, après avoir craint une annulation des Jeux qui "aurait été vraiment dramatique". La championne canadienne de 23 ans continue à s'entraîner comme elle peut avec les moyens du bord en tentant de ne pas se laisser envahir par le doute. "On ne sait pas combien de temps on va être confiné, ça complique tout, on ne sait absolument rien. Ça fait juste empirer ici en Amérique, on est encore dans l'incertitude", souffle-t-elle.
Frustration physique et morale
A quelque 8 000 kilomètres de Montréal, le Brésilien Daniel Dias, le "Michael Phelps paralympique" avec ses 81 médailles dont 24 aux Jeux paralympiques, essaie de se maintenir en forme, en quarantaine avec femme et enfants près de Sao Paulo. Et il se veut résolument optimiste. "Je ne suis pas perturbé par ce report. Je vais revoir la planification de ma préparation technique avec mon équipe et je serai prêt pour Tokyo", assure le nageur. Champion du monde 2019 de para-triathlon -discipline qui fait son entrée aux Jeux à Tokyo- Alexis Hanquinquant était déjà fin prêt pour cet été. "J'avais passé un hiver très costaud en termes de préparation, je suis dans une forme assez exceptionnelle en ce moment, c'est frustrant, ça faisait quatre ans que cette date était programmée physiquement et moralement", regrette le sportif français. Le champion, qui s'entraîne d'ordinaire 25 à 30 heures par semaine, maintient deux entraînements par jour en période de confinement, entre sa terrasse et sa cave. Il rallongera donc sa préparation d'un an. Mais l'année d'attente risque d'être très longue et compliquée.
« Aléa de la vie »
A 43 ans, David Calmon espérait vivre son apothéose sportive en 2020. Licencié économique en 2016, cet ingénieur a pu rêver des Jeux en intégrant l'équipe para-cycliste Cofidis il y a deux ans. Le report l'a obligé à se questionner. "Ca a été l'objet d'une réunion de famille et moi il a fallu que je me repose les bonnes questions, savoir si effectivement je pouvais rempiler un an pour essayer de vivre ce rêve", raconte-t-il. "J'étais dans un sprint final de ma carrière et là, il faut que je me rassois et que je reparte pour un an, dans la mesure où mon corps l'acceptera", relève cet accidenté de la route en 2009 qui a subi une quinzaine d'opérations. Bouleversé dans sa vie et dans sa tête par ce report, il ne veut cependant pas parler de "coup dur". "Un coup dur, c'est quelque chose qui fait mal au corps, qui est soudain et qui va demander d'aller très loin pour le surmonter, comme les accidents. Là c'est un aléa de la vie, certes très important, mais ça ne reste qu'un aléa", relativise le Français, qui a finalement décidé de poursuivre un an.