A la suite de vos votes, nous avons travaillé cette semaine sur le sujet « Clermont est-elle une ville facile à vivre pour les personnes à mobilité réduite ? »
L’accessibilité pour les personnes handicapées est un peu le rocher de Sisyphe de ces dix dernières années. Chaque fois qu’une amélioration est saluée, des dizaines de manques sont très vite pointés du doigt. À Clermont comme ailleurs, il y a encore du travail.
« Il y a eu des évolutions notables ces dernières années, même si les problèmes sont encore nombreux » confirme Jean-Claude Montagne, du collectif départemental pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Celui-ci rassemble de nombreuses associations travaillant sur la question.
500 dossiers de mise en accessibilité en 2016
Le contexte, d’abord. L’agenda d’accessibilité programmée voté par la Ville en 2015 prévoit jusqu’à neuf ans de délai pour les travaux.
Le volume des dossiers traités par la commission municipale d'accessibilité est en hausse constante : on était à 500 en 2016, contre 300 l’année d’avant, et encore deux fois moins en 2014. Il y a plus de 400 bâtiments concernés pour la ville, on doit donc échelonner les travaux, ce pourquoi un délai de neuf ans maximum est prévu par la loi
Jérome Godard (Adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique à Clermont-Ferrand)
Si les connaissances techniques sont désormais bien affûtées dans les services, le diable est parfois dans ce qui semble être un détail : « Pour les travaux de la future Scène nationale (qui doivent débuter à l’été), le premier projet comprenait des places pour les personnes en fauteuil... mais qui les séparait de leur conjoint valide » témoigne pour l'exemple Jean-Claude Montagne.
Plusieurs initiatives menées par le SMTC
Les questions de mobilité sont aussi indissociables des transports publics : « On travaille très régulièrement avec le SMTC. Le tramway est parfaitement accessible, et des bus avec des planchers bas ont été mis petit à petit en circulation » se réjouit Jean-Claude Montagne.
Les personnes handicapées bénéficient par ailleurs du service de transport sur demande Moovicité, créé en 2004 et géré par le SMTC, qui a lui aussi pris de l’ampleur en s’étendant peu à peu aux week-ends. « Il y a encore 20 % des demandes qui ne sont pas prises en considération, alors nous avons proposé au SMTC de passer des conventions avec des entreprises de transport à la demande, le sujet est sur la table » précise Jean-Claude Montagne.
Dimitri Crozet