Depuis le 1er octobre, la responsabilité du transport sanitaire est passée de la Sécurité sociale aux établissements de soins. Sa prise en charge financière aussi. Des parents d’enfants handicapés hospitalisés pointent des dérives.
Marche arrière sous la pression
Avec d’autres parents, Cécile Anger a donc mené la fronde, dans le Puy-de-Dôme. Son association, Les petits Loukoums, la délégation départementale d’APF France handicap, Ensemble pour Flo et Handi-cap vers le droit à l’école ont lancé une pétition. Ils ont aussi organisé une manifestation jeudi 31 octobre.
Et ils ont remporté une première victoire. Le CMI de Romagnat a accepté de prendre à nouveau en charge le transport à domicile le week-end à partir du 3 novembre.
Transporteur et horaires imposés
« Mais c’est l’établissement qui choisit le transporteur et non plus les parents, comme c’était le cas jusqu’alors », pointe Cécile Anger. Un patient de 17 ans, Florian, qui revenait habituellement en ambulance, a ainsi été ramené chez lui en taxi spécialisé. « Dans une position qui n’est pas du tout confortable pour lui, déplore sa mère, Betty Gruet. Ce n’est pourtant pas un colis ! Et les jours et horaires nous sont désormais imposés. »
« Cela confirme nos craintes, souligne Cécile Anger. Donner aux établissements la main sur le transport risque d’entraîner une dégradation de la qualité du service rendu. Leur priorité va être de tirer les coûts vers le bas. Pas de veiller au bien-être des enfants et de leurs parents. »