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  • « Ai-je droit à un masque si je suis en ALD ? »

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    Seules les personnes à « très haut risque médical » de forme grave de Covid-19 ont droit à une dotation gratuite de dix masques par semaine, sur prescription de leur médecin.

     

    « Paraplégique, je suis en affection longue durée (ALD). Puis-je bénéficier de masques chirurgicaux gratuits sur prescription de mon médecin ? » 

    La doctrine sur les masques évolue de semaine en semaine… au gré des stocks. Dimanche 10 mai, sur France Inter, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a affirmé que les Français « en affection longue durée (ALD) pourront aller dans les pharmacies et s’équiper gratuitement de masques ».

    Quelque 11 millions de personnes sont en ALD. Parmi lesquelles de nombreuses personnes handicapées. La paraplégie, la mucoviscidose ou bien encore la polyarthrite rhumatoïde évolutive figurent sur la liste officielle des affections reconnues comme telles.

    Toutes les personnes en ALD n’ont pas droit aux masques

    Le ministre de l’Intérieur n’était toutefois pas bien informé. Oui, les règles de distribution des masques chirurgicaux ont bien changé le 11 mai. Mais toutes les personnes en ALD ne sont pas concernées. Loin de là.

    Ni même toutes celles reconnues à risque de développer une forme sévère de Covid-19 (hommes et femme âgés d’au moins 65 ans, obèses, diabétiques, etc.). Cette liste, établie par le Haut conseil à la santé publique, diffère de celle des ALD.

    Dix masques pour les patients à « très haut risque médical »

    En effet, seules les personnes à « très haut risque médical » de forme grave de Covid-19 ont droit à une dotation gratuite de dix masques par semaine. C’est le ministère de la Santé qui l’affirme dans une note. Et c’est cette consigne qu’ont reçue les professionnels de santé.

    La formule restreint énormément le champ des patients pouvant y prétendre. Qui est à « très haut risque médical » et pas seulement à risque? Ce document officiel donne juste l’exemple des personnes immunodéprimées sévères. De nombreux hommes et femmes atteints de sclérose en plaques ont donc droit aux masques.

    Prescription obligatoire de votre médecin

    Mais si vous estimez être à « très haut risque médical » – ex. : vous avez une pathologie respiratoire lourde, vous êtes trachéotomisé…, sollicitez un médecin. Lui seul est à même d’évaluer le risque… et de vous rédiger le précieux sésame. La délivrance, gratuite, de ces masques, en pharmacie, se fait en effet uniquement sur prescription médicale.

    À partir du 18 mai, si ses stocks le permettent, votre pharmacien pourra vous remettre en une seule fois la quantité pour 30 jours. Soit 40 masques, comme l’explique la Fédération des pharmaciens d’officine.

    Distribution gratuite par certaines maires

    « Pour les autres vulnérabilités médicales, et en dehors des cas particuliers à l’appréciation des médecins, la protection doit être assurée par un masque grand public », précise la note du ministère de la Santé. Traduction : à vous de vous les acheter ou de les fabriquer.

    À moins que votre mairie en assure, en priorité, la distribution aux personnes âgées ou handicapées. Renseignez-vous auprès de votre centre communal d’action sociale.

  • Le déconfinement, c'est quoi ? en FALC

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    Consulter la fiche en langage facile à lire et à comprendre (falc) et pictogramme

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  • Le décret du 11 Mai 2020 prévoit des dérogations liées au handicap

    Les personnes à risque de forme grave du Covid-19 peuvent bénéficier d’une consultation longue avec leur médecin traitant prise en charge à 100 % pour adapter la levée du confinement à leur situation médicale.

    Un accompagnement du secteur médico-social est attendu par les pouvoirs publics pour la reprise des consultations ou hospitalisations.

    Décret du 11 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire : cliquez ici

    Le décret prévoit des dérogations liées au handicap :

    • Une dérogation de déplacement au-delà du rayon de 100 km autour de son lieu de résidence pour les consultations de santé et soins spécialisés ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile et pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables, pour le répit et l’accompagnement des personnes handicapées et pour la garde d’enfants.
    • L’obligation du port du masque ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation qui mettent en œuvre les mesures sanitaires de nature à prévenir la propagation du virus.

    Distribution de masques sanitaires par l’Etat en sortie de confinement cliquez ici

    • Les salariés de l’aide à domicile via CESU sont dotés de 15 masques chirurgicaux par semaine et les accueillants familiaux de 3 masques par semaine et par personne accueillie.
    • Les personnes à très haut risque médical de développer une forme grave de Covid-19 (par exemple personnes immunodéprimées sévères) sont dotées de 10 masques par semaine sur prescription médicale.

    Depuis le début de la crise sanitaire et la mise en place du confinement, APF France handicap est fortement mobilisée pour alerter les pouvoirs publics sur la rupture des soins des personnes en situation de handicap et la qualité de la prise en charge. 

    Les lignes directrices publiées pour la première phase du déconfinement répondent à un certain nombre de nos demandes, portées en notre nom et en inter-associatif avec le Collectif Handicaps et France Assos Santé. Nous saluons notamment la démarche proactive demandée aux professionnels de santé. Nous nous interrogeons néanmoins sur l’effectivité de ces meures sur les territoires et déplorons l’absence de mesure d’assouplissement du financement des transports sanitaires permettant la reprise des soins dans un contexte où les déplacements restent difficiles.