Myopathe, il remporte un concours international de poésie

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"Espoir", c'est le titre du poème d'Elliott Fahy, un élève de 17 ans en situation de handicap, qui a remporté le concours "Poésie en liberté". De l'espoir pour plus de tolérance, d'égalité, d'inclusion. Pour cela, reste encore à "abattre les murs".

 

« (...) Je veux prendre mon destin en main.
Je suis sur le bon chemin.
Je ne veux pas me contenter d'être sur mon Aventin.
Je prends à présent la parole
Et tant pis si cela vous désole.
A force de me voir
Vous saurez que je ne compte pas déchoir.
Je suis rempli d'espoir... »

Sans pathos

Ce poème est l'œuvre d'Elliott Fahy, un élève de 17 ans, en fauteuil roulant, inscrit en seconde gestion-administration au lycée Baudelaire de Meaux (Seine-et-Marne). Contrairement à ce « poète maudit » du 19e siècle qui a donné son nom à son lycée, Elliott a préféré l'espoir au spleen pour évoquer son parcours en tant qu'élève en situation de handicap. Un choix judicieux qui lui a permis de remporter le concours « Poésie en liberté 2020 », dans la catégorie « Projet personnalisé de scolarisation ». Pas de pathos ni de grandiloquences à l'horizon mais un plaidoyer volontariste pour une société, et notamment une école, plus inclusive, plus tolérante. Si Elliott concède rêver « de tutoyer les étoiles », il ne demande pas la lune...

Corps fragile mais mental d'acier

Pour atteindre son but, il se dit prêt à « abattre les murs », « rentrer dans le dur ». Cette détermination à toute épreuve lui permet d'appréhender les obstacles liés à son handicap avec robustesse. C'est à l'âge de cinq ans que le diagnostic tombe : myopathie de Duchenne, une maladie génétique provoquant une dégénérescence musculaire. Elliott s'accroche et se tient debout jusqu'à son dixième anniversaire. Depuis, il se déplace en fauteuil roulant électrique. Un « engin » qui, selon lui, attise « les regards » de ses camarades mais rien de bien méchant.

En début d'année, connaissant son potentiel et sa verve, son professeur de français décide de l'inscrire à ce concours international en langue française. Le 28 juin 2020, le verdict tombe : « Elliott a gagné ! », se réjouit sa famille. Après « le choc », place à l'émotion. A travers ce poème, Elliott souhaite montrer que chaque enfant, quels que soient sa situation, sa maladie, son handicap, a non seulement le droit d'avoir des rêves mais peut aussi les accomplir.

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